Introduction
Savais-tu que 70 % des femmes avec un SOPK sont aussi concernées par la résistance à l'insuline ? C'est un chiffre important, et ça montre à quel point il est crucial de savoir si tu es touchée, pour agir rapidement et efficacement.
Alors, quel est le lien entre résistance à l'insuline et les symptômes du SOPK ? Et surtout, quels sont les conseils pratiques pour mieux gérer cette situation ? C'est ce qu'on va explorer ensemble ici.
La résistance à l'insuline : c'est quoi et quel lien avec le SOPK ?
Pour comprendre la résistance à l'insuline, il faut d'abord savoir ce qu'est l'insuline.
Cette hormone, produite par ton pancréas après avoir mangé des glucides, joue le rôle d'un petit bus. Elle transporte le sucre du sang vers tes cellules pour leur donner de l'énergie.
Mais si tu sollicites trop ton pancréas avec des pics de glycémie à répétition, tes cellules peuvent devenir résistantes à l'insuline.
Résultat ? Le sucre reste dans ton sang au lieu de nourrir tes cellules, et ton corps produit encore plus d'insuline pour compenser. Ce cercle vicieux mène à un état inflammatoire et à une hyperinsulinémie, ce qui stimule la production d'androgènes et aggrave les symptômes du SOPK. Le sucre en excès est alors stocké sous forme de graisse, notamment autour de l'abdomen.
C'est important de comprendre que la prise de poids est souvent une conséquence du SOPK, et non la cause !
Note aussi que :
Les femmes atteintes de SOPK sont plus susceptibles de développer une résistance à l'insuline en raison de facteurs génétiques.
La résistance à l'insuline augmente aussi les risques de troubles métaboliques comme le diabète, l’hypertension, et les maladies cardiovasculaires.
👉 D'où l'importance d'apprendre à gérer ta glycémie dès maintenant !
Comment savoir si tu es touchée par la résistance à l'insuline ?
Les analyses biologiques
Pour détecter une résistance à l'insuline, il est essentiel de consulter un professionnel de santé et de demander des analyses spécifiques.
L'indice HOMA et/ou l'indice QUICKI : Ces deux indices sont calculés à partir de l'insulinémie et de la glycémie à jeun. Ils sont très utiles pour détecter un début de résistance à l'insuline.
L'hémoglobine glyquée (HbA1c) : Elle reflète la glycémie moyenne sur 2 à 3 mois, contrairement à la glycémie à jeun qui ne donne qu'une image à un instant précis.
👉 Note : La résistance à l'insuline peut toucher les personnes avec un IMC « normal », contrairement à ce que l'on pourrait penser.
Les signes cliniques
Certaines symptômes peuvent indiquer une résistance à l'insuline :
Une augmentation de l'appétit et des envies fréquentes de sucre
Une soif constante
Une fatigue persistante, surtout après les repas
Des difficultés à maintenir un poids stable
Un manque d'énergie
Un taux de cholestérol élevé
De l'hypertension
Les conseils pour réduire la résistance à l'insuline (et donc les symptômes du SOPK)
Conseil 1 : Une alimentation ciblée
L'objectif est de limiter les pics de glycémie et de stabiliser celle-ci tout au long de la journée.
Choisis des glucides à IG bas : Plus un glucide est raffiné, plus il fait monter ta glycémie. Opte pour des pâtes complètes, du pain complet, ou encore des sources de glucides riches en fibres comme le quinoa, la patate douce, la pomme de terre, ou le sarrasin.
Habille tes glucides : Associe toujours tes glucides à des protéines, des fibres, et des lipides. Par exemple, pour un plat de pâtes, choisis des pâtes (semi) complètes pour 1/4 de ton assiette, ajoute 1/4 de protéines (comme de la viande hachée), 1/2 de légumes, et un filet d'huile d'olive pour les bons gras.
Conseil 2 : Bouge, bouge, bouge !
Essaie d'intégrer le mouvement à ta journée, surtout si tu as un travail sédentaire.
Le renforcement musculaire, 2 à 3 fois par semaine, améliore la sensibilité de tes cellules à l'insuline.
Une petite marche de 5 à 10 minutes après le repas peut aussi stabiliser ta glycémie.
Conseil 3 : Gère ton stress
Le stress augmente le cortisol et ce dernier libère du sucre dans ton sang.
Un sucre qui n'est pas utilisé et qui va donc être stocké sous forme de graisse.
Apprendre à gérer ton stress est donc essentiel pour améliorer ta résistance à l'insuline.
Conseil 4 : Les compléments alimentaires pour t'aider
Pour la résistance à l'insuline, certains compléments alimentaires peuvent vraiment aider :
Le magnésium : Indispensable à plus de 300 réactions dans ton corps, dont la protection contre la résistance à l'insuline.
L'inositol : Le D-chiro-inositol et le myo-inositol sont particulièrement bénéfiques pour le SOPK. Ils améliorent la sensibilité à l'insuline et favorisent une meilleure ovulation.
La berbérine : Elle améliore la sensibilité des cellules à l'insuline et aide à réduire la testostérone au niveau des ovaires. Attention à ne pas en prendre plus de 8 semaines d'affilée.
Le chrome : Il aide à bien métaboliser les glucides, et une carence en chrome peut augmenter le risque de résistance à l'insuline.
Rappel : Les compléments alimentaires sont comme des béquilles. Ils sont utiles, mais ils ne remplaceront jamais une bonne hygiène de vie !
Conclusion
La résistance à l'insuline touche la majorité des femmes atteintes de SOPK, mais ce n'est pas une fatalité. En mettant en place les bonnes actions, tu peux non seulement réduire cette résistance, mais aussi atténuer les symptômes du SOPK.
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